Faculté de Médecine
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Browsing Faculté de Médecine by Author "AMMOUR, Hayet"
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Item PROFIL BIOLOGIQUE DES CANCERS BRONCHIQUES NON À PETITES CELLULLES LOCALEMENT AVANCÉS OU MÉTASTATIQUES DANS LA RÉGION CENTRE D’ALGÉRIE(Université Mouloud MAMMERI FACULTE DE MEDECINE TIZI-OUZOU, 2022-12-21) AMMOUR, HayetLe cancer broncho-pulmonaire (CBP) représente un problème majeur de santé publique en raison de sa fréquence et de son mauvais pronostic, c’est la première cause de mortalité par cancer en Algérie comme dans le monde. Il est lié majoritairement à des facteurs environnementaux mais également génétiques. Les connaissances sur les altérations moléculaires dans le cancer du poumon ont considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, plusieurs biomarqueurs prédictifs de l'efficacité thérapeutique sont apparus pour le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC), notamment des mutations du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR), des altérations et réarrangements du gène de la kinase du lymphome anaplasique (ALK), et les niveaux d'expression du ligand de mort cellulaire programmée-1 (PD-L). Lors du choix d'une option thérapeutique pour un patient atteint de CBNPC, la détermination de ces biomarqueurs moléculaires joue un rôle clé. L’objectif de notre étude est de déterminer le profil biologique des patients atteints de CBNPC localement avancés ou métastatiques dans la région nord centre d’Algérie, et de mettre à jour l’épidémiologie des cancers en Algérie en introduisant les données moléculaires. Nous avons inclus 514 patients atteints de CBNPC localement avancé ou métastatiques pris en charge dans 15 centres durant la période allant du 01 Avril 2020 au 31 Décembre 2021, dont l’âge moyen est de 63 ans, avec une prédominance masculine (77,2%), un sex-ratio de 3,4, une majorité d’adénocarcinome (86,6%), 44% des non-fumeurs et métastatique d’emblée dans 84,4%. La recherche des biomarqueurs n’a pas été effectuée sur tous les prélèvements : 4,5% pour la mutation EGFR, 20,8% pour l’expression PDL-1 et 93% pour le réarrangement ALK, pour des raisons diverses ; l’exiguïté de l’échantillon et le manque de réactifs. Le taux de positivité de la mutation EGFR était de l’ordre de 20,7%, principalement chez les femmes, les ADK et les non-fumeurs. Les patients avec tumeur porteuse d’une mutation EGFR et qui ont reçu une thérapie ciblée en première ligne ont eu un bénéfice clair en termes de taux de réponse objective et de survie globale. Une forte expression de PDL-1 ≥ 50% a été retrouvée chez 31%, mis sous chimiothérapie à défaut de l’immunothérapie, le taux de progression de la maladie dans ce sous-groupe est de l’ordre de 36,5%. Sur les 37 patients qui ont bénéficié d’un test à la recherche du réarrangement ALK, 3 étaient positifs mais en absence d’une thérapie ciblant ce réarrangement, les patients ont dû recevoir une chimiothérapie. Cette étude importante nous a permis le recueil de nombreuses données et la démonstration de l’intérêt de la détermination des biomarqueurs ainsi que l’instauration d’un traitement bioguidé dans la prise en charge de ces patients, mais il serait important d’augmenter l’effectif et de la généraliser sur l’ensemble du territoire national, ce qui permettra d’améliorer la fiabilité de ces résultats sur le plan statistique. Pour offrir des chances égales à nos patients, les tests doivent être mis en oeuvre dans tous les instituts de pathologie impliqués dans la gestion du cancer du poumon.