Etude de la diversité de l'organisation reproductive et de la structure génétique du cèdre de l'Atlas (cedrus atlantica manetti) en peuplement naturel (Tala-Guilef, djurdjura nord-ouest, Algérie)
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Date
2010
Authors
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Publisher
Universite Mouloud Mammeri
Abstract
Une étude de la diversité de l’organisation reproductive du cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica Manetti) et de sa
structure génétique a été envisagée au niveau de la cédraie de Tala-guilef (versant nord-occidental du massif montagneux du
Djurdjura).
- L’étude de la diversité de l’organisation reproductive a comporté un certain nombre de volets complémentaires qui
sont : (1) le suivi interannuel de la floraison mâle et femelle d’arbres d’une même station ; (2) l’analyse quantitative et
qualitative des productions mâle (chatons) et femelle (cônes) ; (3) l’analyse de l’efficience de la production de graines à
l’échelle du cône ; (4) l’étude de la variation morphologique de la graine (et de son aile) en relation avec la localisation des
arbres dans la cédraie.
- L’étude de la structure génétique a concerné 107 arbres échantillonnés à l’intérieur de la cédraie sur un transect de
160 x 50m. Les marqueurs utilisés pour ce génotypage sont des microsatellites nucléaires (nSSR) et chloroplastiques (cpSSR)
sur aiguilles. La circonférence des arbres génotypés varie de 50 à 715cm avec une moyenne de 295cm.
Les résultats indiquent une diversification des stratégies reproductives à l’échelle des arbres avec certains privilégiant
la fonction de reproduction femelle et d’autres, celle de reproduction mâle malgré la monoicie de l’espèce ; l’existence de
possibilités de flux polliniques entre arbres d’une même parcelle avec toutefois, quelques individus isolés phénologiquement
des autres à l’échelle locale, mais dont la synchronisation avec d’autres arbres au-delà du périmètre prospecté est possible ;
l’existence d’un risque d’autogamie du point de vue déroulement de la floraison que certains arbres éviteraient par une
séparation des branches mâles et femelles sur le houppier, l’alternance des productions mâle et femelle ; ou le décalage intraarbre
entre la période de réceptivité femelle et de disponibilité du pollen.
L’examen de l’efficience de la production grainière à l’échelle du cône indique que la plus grosse perte de bonnes
graines est due aux structures non viables dites graines « aplaties » retrouvées dans la partie médiane du cône et qui sont
pourvues d’un tégument lignifié mais dépourvues d’endosperme et d’embryon, alors que les pertes dues aux appendices
ligneux retrouvés à la base et au sommet du cône d’une part, et aux graines vides d’autre part, y contribueraient de façon
négligeable et relativement constante. La perte due au parasitisme par Megastigmus pinsapinis est pour sa part très négligeable.
L’étude de la morphologie de la graine a révélé l’existence d’une mosaique de variation inter-arbres au sein des
stations et une variation inter-stationnelle négligeable. Elle indique aussi des relations de type allométrique entre la dimension
du cône et celle de ses graines et cela indépendamment du nombre de graines par cône.
L’analyse de la structure génétique a montré un niveau élevé de diversité génétique intra-population à l’intérieur d’un
transect de 160x50m où des arbres distants de moins d’un mètre ne sont pas nécessairement identiques génétiquement, et où le
recrutement de juvéniles au sein de taches de régénération de l’ordre de quelques mètres carrés, peut avoir lieu à partir de
graines de parents génétiquement différents.
Les résultats fournis par cette étude indiquent que Cedrus atlantica constitue, au niveau de la forêt de Tala-guilef, une
population relativement équilibrée en ce qui concerne son organisation reproductive et sa diversité génétique.
Description
126 f. ; 30 Cm +( CD-ROM)
Keywords
Cèdre de l’Atlas : structure génétique, Cèdre de l’Atlas : organisation reproductive, Phénologie de la floraison, Morphologie de la graine
Citation
ECOLOGIE FORESTIERE