Impacte des aliments enrichis en acides gras polyinsatures n- 3 sur les performances zootechniques et la qualité nutritionnelle des viandes : Cas du lapin et du poulet de chair
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Date
2012-01-29
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Publisher
Universite Mouloud Mammeri
Abstract
Plusieurs travaux ont montré l’effet bénéfique des AGPI sur la prévention des maladies
cardiovasculaires chez l’Homme, notamment ceux de la série n-3, qui sont dits essentiels, au
même titre que ceux de la famille des oméga 6, car l’organisme animal et, par extension,
l’Homme ne savent pas les fabriquer. L’acide α-linolénique (C18 :3 n-3) et l’acide linoléique
(C18 : 2 n-6) sont également indispensables, car ils jouent un rôle indispensable dans la
croissance normale et dans de nombreuses fonctions physiologiques de l’organisme d’où
l’exigence qu’ils soient apportés par l’alimentation soit par des produits naturellement riches
(le cas des poissons gras, graines de lin, …) ou enrichis en ces acides gras (le cas des viandes
de poulet et de lapin, …). Ces dernières semblent être un bon moyen de fournir à l’Homme
des quantités appréciables de ces nutriments très favorables à sa santé.
Chez les animaux monogastriques, le cas du lapin et du poulet, il existe une relation directe
entre les acides gras alimentaires et ceux déposés dans la viande. Cette propriété peut être
utilisée pour introduire dans la ration de ces animaux des AG jugés bons pour la santé
humaine. Les ANC (2001) recommandent d’augmenter l’apport quotidien en C18:3 n-3 et
d’équilibrer le rapport C18:2 n-6/C18:3 n-3 vers une valeur proche de 5. Pour atteindre ces
objectifs, la viande de lapin et de poulet sera considérée comme un des vecteurs potentiels
d’apport d’AG n-3. Les objectifs de cette thèse sont d’étudier les conséquences de la
distribution de régimes riches en AG n-3 chez le lapin et chez le poulet sur leurs performances
zootechniques, le métabolisme des lipides, leur peroxydation et enfin sur le dépôt des AG n-3
dans la viande de ces animaux.
Pour répondre à ces objectifs, cinq études expérimentales ont été mises en place : 3 chez le
lapin et 2 chez le poulet. Nous avons démontré chez les deux espèces animales étudiées que la
nature du régime n’affectait pas les performances de croissance et la qualité technologique de
la viande ; en revanche, la composition en AG de la viande est influencée par les AG
alimentaires, plus particulièrement concernant l’ALA, dont la teneur est plus élevée dans les
tissus des animaux expérimentaux par rapport aux témoins. Ainsi, avec l’introduction de
graines de lin extrudées, la teneur en ALA est multipliée en moyenne par 2 dans la viande de
lapin (P < 0,001) et par 4 dans la cuisse des poulets du lot lin par rapport aux témoins
(P<0,001). Par conséquent, la teneur en dérivés à longue chaîne d’ALA notamment l’EPA et
le DHA, est également plus marquée chez les animaux nourris à base de lin. L’étude de la
lipogenèse à travers l’activité des enzymes impliquées dans ce processus montre que l’activité
de l’enzyme malique, de la glucose-6- phosphate déshydrogénase et de l’acide gras synthase
(FAS) est significativement plus élevée dans le foie et dans le gras périrénal. Ce qui confirme
qu’ils sont les sites privilégiés de la lipogenèse chez le lapin.
En résumé, introduire des graines de lin dans les régimes du lapin et du poulet permet
d’améliorer davantage la qualité nutritionnelle de la viande qui en est issue, et ce, en apportant
plus d’AG oméga 3, bénéfiques à la santé humaine, sans en altérer la qualité technologique de
cette denrée.
Description
198 F. ; 30 Cm. (+ CD-ROM)
Keywords
Elevage, Croissance, Viande
Citation
PRODUCTION ANIMALE